Anecdotes/caractère
Définir la personnalité. Grande et laborieuse tache hasardeuse, pleine de stéréotype convergeant tous vers une diminution caricaturale de la capacité hors normes et varié de la personnalité humaine. Ça revient toujours à résumer les choses. Étiqueter.
Alors comment vais-je étiqueter cette jeune femme de bientôt 250 ans, aux doubles corps ? Humaine et louve. À la longue expérience catatonique de la vie d'immortel en grande souffrance et crise d'identité ?
Comment vais-je parvenir à avoir la prétention de comprendre un être qui n'a toujours pas sa place définie dans le monde ? Comment un loup garous de cet âge-là, qui a vu sa chair se tordre, son esprit s'étendre et se modifier, peut-il espérer être un poil compréhensible ?
Eh bien... Yoko est ce même dilemme. Un vortex d’imprévisibilité.
Son esprit est aussi sauvage et indompté que la louve qu'elle incarne si bien.
Et alors que bien souvent, elle est semblable à une enfant, émerveillée face à tout, facile à vivre, joyeuse et taquine. Elle peut en un froissement de fourrure devenir un terrible fléau qu'il va falloir apprendre à anticiper et redouter.
Elle n'a pas. Ou... elle n'a plus, de filtre.
Elle est brute et sauvage.
Joyaux naturel de femme entière.
Sorcière des émotions.
Un enfant qui joue avec vos esprits et qui les sèmes dans son infinité de palettes de réactions émotionnelles.
Si elle vous aimera, ou vous tuera ? Personne ne le sait.
Voyez comme ce qu'elle est: une louve, qui peut être discrète, voire invisible. Joueuse avec ses proches. Indisciplinée et libre. Ou meurtrière.
On ne case pas un loup dans une boîte d'appartenance caractérielle. Un loup, ça court dans la vie et dans ses émotions.
Ils chantent parfois ce qu'ils aiment à la lune. Leurs racontent leurs secrets. Mais je crois qu'elle seule peut vraiment comprendre.
Cette compréhension de la vision sauvage et libre de la vie nous est difficile. Voir impossible.
Histoire
Tic, Tac
Lupine échancrée, qui dans le temps s'épanouit
meurtrissures elle accumule,
mais c'est dans ce terreau que grandissent les racines les plus fixes.
Danse sous la lune d'un soleil joyeux.
Entre les pattes louves de sa mère,
elle a grandi.
D'abord protégée, puis ensuite très vite étouffée.
Danse le vent du temps qui te fais changer.
Exploser.
La mort plusieurs fois elle a vu,
vécu, immortel rose de nuit.
Tic, Tac
Longuement elle a attendu d'échapper à ce château protecteur.
Mur lourd d’oppression qui te coupe l'horizon,
prison d'orée pour museler ton esprit sauvage.
Enfin maintenant elle peut se déployer.
Hurle à la lune ma fille, elle veut t'écouter.
Pays du soleil levant la voilà,
celle qui dans ses yeux en a vu,
qui dans son cœur s'affranchit de chacune de ses peurs.
Toutes les couleurs se mélangent pour écrire l'histoire.
450 tours de soleil,
font ressembler la vie à ces quelques vers.
Pour ne pas résumer et emprisonner,
laisser l'esprit deviner une si vaste occupation du vivant,
car nul histoire n'a sa propre version.
Puisqu'elle est un mélange d’illusions.
Tic, Tac
De ce qu'il faut retenir de cette tirade,
c'est qu'elle vient de s’ouvrir au monde.
De puissante fille de clan lunaire,
la Louve c'est faite solitaire,
vagabonde.
Et que dans ses yeux brille la sagesse de celle qui connaît,
qui connaît l'absence des choses bien remplies
et qui a goûtée à l’oppressante présence du rien.
Étalé cette sentence dans le temps,
c’était devenu sa prison.
Maintenant ses ailes battent les vents.
Furieusement.
Ça frétille de vie en son sein.
La nuit fait enfin suite au jour,
comme toujours.
Celle qui est un joyeux soleil
a embrassé la lune de ses nuits.
En équilibre cela perdure à présent
et nul vent ne pourra plus l'effaroucher.
Tic, Tac
Il est l’heure de vivre.
Petite louve,
lèves-toi
et envoles-toi.