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Miura Takumi - Les déboires d'une sirène

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Mar 4 Aoû - 16:56
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三浦匠
Life is strange, sometimes...
#Dépressif
#Nymphomane
#Mermaid
#Joueur
#Junkie

Derrière l'écran


Pseudo • Quoi?
Fréquence de connexion • Comment ça
Comment tu es arrivé(e) ici • Encore moi?
Un mot supplémentaire • Miura Takumi - Les déboires d'une sirène 3197503535
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Nom & Prénom •三浦 Miura; un nom de famille qui ne veut plus rien dire aujourd’hui, la seule chose qu’il me reste de ma merveilleuse famille et me rattache à ce passé. 匠 Takumi, un prénom que je me suis moi-même choisi il y a plusieurs années et qui vient remplacer l’original choisi par mes parents.
Date de Naissance &  ge • 15 décembre 1918. Une petite centaine d’années seulement. Un âge vénérable pour les humains, mais je suis plutôt jeune d’un point de vue vampirique. Du haut de mes presque 102 ans, je fais pâle figure à côté des pluricentenaires!
Lieu de Naissance • Pour être franc, je ne le sais pas. Ma mère voyageait beaucoup lorsqu’elle m’a eu, aussi j’ignore si j’ai été conçu en Europe, en Chine ou au Japon. Dans le doute, je dirais que j’ai vu le jour à Kyushu, là où vivait ma grand-mère.
Nationalité & Origines • Japonaise.
Statut • Célibataire, et je compte bien le rester. Les histoires de coeur, très peu pour moi!
Métier/Études • Honnêtement? Vous ne me croirez pas si je vous le dis...si? Bon. Je suis acteur dans la vie. Acteur...dans une catégorie de films que vous n’osez pas avouer avoir déjà maté plus d’une fois depuis votre puberté. Je gagne plutôt bien ma vie d’ailleurs, grâce à la perversité naturelle de l’homme.
Rôle • Je n’ai aucun rôle à jouer dans cet histoire. Juste...celui d’un vampire lambda. J’ai pourtant une dette à régler, un jour...mais nous n’en sommes pas encore rendus là!
Créateur • The almighty one, le seul et l’unique.
Forme animale • Un crabe-vampire. Un animal minuscule à la carapace noire et violette, aux yeux jaunes, qui peut aisément se cacher n’importe où.
Groupe sanguin préféré • Le AB négatif. C’est une douceur rare à laquelle je n’ai presque pas le droit, mais depuis que je l’ai goûté, je ne songe plus qu’à ça.
Arme de prédilection • Mes crocs. Je ne suis pas du genre à me battre, j’aime plutôt charmer pour obtenir ce que je veux, ou je reste désespérément passif en attendant que les choses se calment. Seuls mes mots sont un véritable venin.
Votre avis sur les autres clans • J’exècre les loups et les sorciers. Je méprise les humains qui ne sont pour moi que de la nourriture. Je n’aime pas non plus particulièrement les vampires, bien qu’ils soient utiles. Franchement, je crois qu’à présent je ne peux apprécier personne sur le long terme.
Avatar • Andô Dai (DIR EN GREY - Die)
Tsunashi-kaï
 

Anecdotes/caractère

Dépressif C’est un trait de caractère dont j’ai hérité après ma libération. Je me le trimbale donc depuis des dizaines d’années, même si on ne pourrait pas vraiment y croire en me voyant au quotidien. Moi qui suis si souriant, toujours à faire des blagues, dans l’autodérision...combien pourraient deviner à quel point l’envie de sortir en plein soleil est forte en moi?
Nymphomane Le sexe, ça me connaît. J’ignore si c’est un effet secondaire de mon métier, mais j’ai l’impression de ne jamais être rassasié. Hors du travail mes relations sont pourtant relativement normales, dans ce sens où je ne vais pas chercher à tester des trucs extrêmes avec n’importe qui.
Mermaid Sexual Mermaid, c’est le nom que je me suis choisi sur le web. Mon compte instagram compte des milliers d’abonnés rien que pour le plaisir de voir un bout de fessier, et je poste régulièrement moi-même mes vidéos sous ce même nom. Le rapport que j’ai avec mon corps est particulier, et ce simple nom en est la preuve concrète.
Joueur Que ce soit pour le sexe ou dans la vie de tous les jours, j’aime beaucoup m’amuser avec les gens. Le jeu du chat et de la souris avec des amants d’un soir, s’amuser de la stupidité des autres, jouer avec le feu...j’ai autant d’amis que d’ennemis pour cette raison, mais j’avoue que je m’en fiche.
Junkie La vie ne m’a pas épargné, mais j’ai pu trouver refuge dans la drogue. Je consomme régulièrement du sang de junkie, quand je ne me contente pas de boire celui d’alcooliques notoires. Ca me permet d’oublier le temps d’une soirée, à défaut de pouvoir oublier définitivement.

Takumi parle plusieurs langues couramment, et continue d’en apprendre de temps en temps. Il connaît pour l’instant le chinois (cantonais, et le vieux mandarin), l’anglais, le japonais (évidemment), le coréen, l’espagnol et apprend actuellement le français.
Il n’aime pas parler de son passé, trouve toujours le moyen d’éviter le sujet.
Il passe le plus clair de son temps à écumer les bars, en particulier le Kasumi où il se fournit en drogue.
Il a la fâcheuse manie de toujours tripoter ses cheveux, et porte très souvent des lunettes de soleil malgré la nuit noire, comme une star.
Il a des cicatrices tout autour des poignets semblables à des scarifications qu’il masque toujours sous une tonne de bracelets ou du maquillage pour la caméra. Elles sont le produit de blessures à l’argent.


Histoire

Mon histoire n’est pas vraiment intéressante, du moins certainement pas autant que celle d’autres vampires. On pourrait argumenter que je suis quand même vieux comme type, même si j’aurais pu vivre aussi longtemps en étant humain...que j’ai vu quand même un gros pan d’histoire, puisque j’ai vécu durant la grande guerre mondiale, mais je répliquerais que malgré les apparences, je n’ai jamais pris part à cette histoire. Lorsque le Japon a déclaré la guerre au reste du monde, j’étais enfermé quelque part sur une île du pacifique sans rien savoir. Ca vous rend curieux? Vous ne devriez pas. Mais puisque vous insistez...autant commencer par le début.

Je suis né en l’an 1918, quelque part sur le continent asiatique...enfin je crois. Ma mère était une grande voyageuse; elle ne savait pas rester en place, si bien que jusqu’à mes dix ans, j’ai vu du pays. Je ne connais pas mon père, d’ailleurs; sûrement un amant de passage rencontré lors d’une halte. J’ai vu pas mal de choses en dix ans, noué beaucoup de liens qui au final sont devenus futiles avec le temps. Comment garder contact avec quiconque lorsqu’on passe son temps à changer de pays? J’ai connu des joies, des peines, mais surtout des déceptions. Aussi lorsque nous sommes revenus au Japon pour s’y installer pour de bon, je n’ai pas vraiment su comment me mêler aux autres. J’étais un enfant timide, peu sûr de lui, la cible de toutes les brimades. J’avais peu d’amis pour ne pas dire pas du tout, même si j’étais plutôt doué à l’école. Je pensais à l’époque que l’âge adulte allait m’apporter la paix et la stabilité...je me trompais lourdement.

La nature a fait que je ne suis pas comme tout le monde. Je ne parle pas de vampirisme ici, mais d’orientation sexuelle. Je suis gay à 100%, incapable de ressentir le moindre désir pour une femme. Aujourd’hui, mis à part quelques haineux mal dans leur peau qui matent pourtant mes vidéos seuls dans leur chambre, on me dirait que ce n’est pas un problème, que nous pouvons nous battre contre ces discriminations, que je ne suis pas malade. Mais dans les années trente, l’homosexualité était considérée à l’image de l’occident comme une maladie psychiatrique. J’ai lutté pendant toute mon adolescence contre ces pulsions, cet amour différent que je ressentais pour les garçons de mon âge qui eux regardaient plutôt les filles. Puis un jour...j’ai été pris au piège. Je ne souhaite pas en parler par honte, mais voici le résultat: j’ai fini enfermé dans un hôpital psychiatrique pendant cinq ans. Cinq longues années à être traité comme un moins que rien, un parasite de la société, un idiot au cerveau malade. Cinq ans à être réveillé en pleine nuit par un seau d’eau glacée, à subir des insultes, tortures physiques ou psychologiques dans l’espoir de me remettre sur le droit chemin. On m’a forcé à avoir des rapports sexuels avec des femmes, à hurler nu contre la pierre que cette homosexualité était une maladie terrible dont je pourrais me débarrasser grâce à eux.

J’avais 21 ans lorsque enfin je suis sorti de cet établissement. Brisé, plus bas que terre, mais pas guéri le moins du monde. Au lieu de retirer cette attirance pour les hommes, ils avaient fait en sorte qu’elle soit associée à la honte et au mépris de moi-même. Déjà à cette époque je songeais au suicide. Il y avait forcément quelque chose qui ne tournait pas rond chez moi, non? J’étais un homme cassé, un handicapé mental qui n’avait pas sa place dans la société.

Ce n’est pas longtemps après cette sortie que je l’ai rencontré. Lui...celui qui a fait toute la différence. Celui qui m’a redonné le goût de vivre, m’a sauvé en quelque sorte. Jun était comme moi un enfant du monde, grand voyageur venu de Corée il y a des années. Avec son nom très japonais, il passait inaperçu dans la société de l’époque. Je l’ai rencontré un soir où j’avais trop bu, moi qui écumais les bars pour oublier ce que j’étais. Cet homme était doux...sa voix avait le don de m’apaiser, alors même que je faisais parfois des crises dans ses bras. Il m’a accepté tel que j’étais, partageant ses expériences avec moi. Pour la première fois de ma vie, j’étais aimé. Pour la toute première fois, je n’étais pas un monstre au cerveau malade. J’étais un homme et j’aimais un homme.

Il a partagé avec moi son secret terrible. A ce stade, découvrir l’existence des vampires ne m’a fait ni chaud ni froid. J’étais aveuglé par cet amour passionnel que je lui vouais, capable de tout accepter. Le soir-même, il me demandait de le suivre. J’ignorais totalement où il voulait m’emmener, mais j’ai accepté. A partir du moment où nous étions tous les deux, je pouvais le suivre jusqu’au bout du monde. Je ne réfléchissais plus par moi-même. Il décidait de tout, décidait de mes envies, de mes actions, de mes choix. Et moi, sous son emprise perpétuelle, j’acceptais…

Jun m’a emmené sur une île du pacifique, loin du Japon. J’ai compris après coup qu’il échappait ainsi au recrutement forcé de l’armée japonaise, m’évitant à moi aussi de finir dans la peau d’un soldat transformé en chair à canon. Pour ça, une fois de plus, je ne peux que lui être reconnaissant. J’allais enfin vivre un idylle, aimer qui je voulais, loin du jugement des autres. L’île était peu habitée, accessible uniquement par bateau, évitant les conflits armés. Nous n’étions pourtant pas seuls ici; des amis à lui vivaient non loin de la maison réquisitionnée spécialement pour nous, et lui rendaient visite assez souvent. Pour ma part, je n’avais pas le droit de quitter le domicile. Evidemment, au début, je me pliais volontiers à cette règle tacite; je n’avais aucun intérêt à la transgresser de toute façon, rien ne m’attendait dehors. Parfois, en plus, des avions passaient au-dessus de l’île. Je sais maintenant qu’il s’agissait des premiers avions de la guerre, mais à l’époque, je trouvais seulement ça fascinant à regarder par la fenêtre.

Mais plus le temps passait, plus je trouvais cette interdiction étrange. En même temps, Jun devenait moins doux, plus...facilement agacé, je dirais. Il criait beaucoup certains soirs, n’aimait pas lorsque je lui posais trop de questions. Il semblait tendu, et je m’en voulais de ne pas pouvoir faire quoi que ce soit pour lui, mis à part lui offrir mon corps et mon sang au quotidien. Sang qu’il partageait volontiers avec ses amis, qui certaines nuits s’introduisaient dans la maison pour réclamer leur dû. J’étais de plus en plus faible, incapable de rester debout pendant trop longtemps. Il faut savoir que j’avais du mal à manger à cette époque, vestige de mon séjour à l’hôpital, aussi devoir me forcer à ingurgiter la nourriture jusqu’à en vomir pour être certain de ne pas clamser était une vraie torture.

Un soir où nous nous étions disputés une nouvelle fois, j’ai osé quitter la maison. J’ai claqué la porte sans me retourner, furieux et déprimé, la vue brouillée par les larmes. L’air du dehors était frais, peut-être était-ce l’hiver...le vent m’a calmé, alors que je marchais sur le petit chemin en terre menant aux autres habitations. Je n’avais jamais vu personne ici, à part ses amis et lui...ce soir-là, j’ai compris pourquoi.

J’étais le seul humain de l’île. Du moins le seul à y vivre en permanence. J’ignore si d’autres étaient dans la même situation, enfermés dans une maison à laisser un vampire se nourrir sur eux...mais j’ai vite compris pourquoi je n’avais pas le droit de sortir. C’était pour me protéger, évidemment. Tout ce dont je me souviens de cette soirée sont ces innombrables yeux brillants tournés vers moi, crocs apparents, et cette douleur insupportable dans tout mon corps. Lorsque je me suis réveillé, j’étais allongé dans mon lit, plus faible que jamais. Jun avait l’air perturbé en me regardant. Les mots qu’il prononça à cet instant resteront gravés à jamais dans ma mémoire.

“T’as fait une belle connerie, Takumi. Maintenant...je ne peux plus te protéger.”

Moi qui pensais avoir subi l’enfer à l’hôpital...je n’étais pas prêt pour la suite. Des inconnus se mêlèrent à ses amis, réclamant mon sang comme s’il était une denrée rare et précieuse. Jun ne s’occupait plus de moi que pour s’assurer que je mangeais bien. Je n’avais plus la force de me lever, plus celle de protester, ni même de pleurer cette idylle que j’avais perdu. Pourtant, j’étais incapable de le détester. J’aimais cet homme de tout mon être, et je crois que c’est cet amour qui m’a empêché de mourir trop vite.

Cependant un humain n’est pas fait pour perdre une aussi grande quantité de sang chaque jour. Mes défenses immunitaires étaient trop basses, incapable de se défendre contre les saloperies que l’hiver amène. Ce qui devait arriver arriva: je suis tombé malade. Cloué au lit, le teint pâle comme la mort, j’ai cru que mon heure était venue. Qu’il était temps pour moi de passer l’arme à gauche, après avoir survécu comme je pouvais. Quand bien même j’avais connu l’enfer, j’étais tout de même en présence de l’être aimé. Jun était à mes côtés...il s’inquiétait pour moi. Au fond, c’est qu’il devait m’aimer, non?

J’ai pris le bateau une dernière fois cette nuit-là, aux côtés de l’homme de ma vie. Nous sommes retournés au Japon pour rencontrer un illustre inconnu capable de me soigner, quand bien même j’ignorais s’il s’agissait de la vérité. Cet homme, que pourrait-il faire? J’étais condamné. Aussi fort qu’il pouvait l’être, Jun n’était pas à même d’aller contre la maladie. La seule solution aurait été de me transformer en ce qu’il était...n’est-ce pas?

Je n’étais pas conscient lorsque la décision a été prise de me faire basculer de l’autre côté du voile. A vrai dire, je crois que même après mon réveil, je n’ai pas été conscient de grand chose. On dit que les vampires ont une mémoire exceptionnelle, qu’ils peuvent se souvenir des moindres détails de ce qui est arrivé il y a des centaines d’années...mais j’ai beau essayer de me souvenir, il y a des pans entiers de ma vie qui ont disparu pour moi. Tout ce dont je me souviens, c’est que nous avons déménagé sur le territoire japonais, quelque part dans le nord. En un sens, Jun m’a protégé de ceux qui m’avaient volé mon humanité. J’étais toujours enfermé, pour me protéger du soleil, mais au moins je ne risquais plus de me faire agresser par des inconnus avide de sang frais.

L’idylle n’est pas revenue pour autant. Déçu d’avoir perdu leur source principale de nourriture, les amis de mon amant étaient devenu plus...agressifs. Ils voulaient évidemment obtenir une compensation, après tout je leur appartenais autant qu’à lui, non? Après j’en suis sûr de longues discussions avec ces vautours, mon aimé a finalement accepté leurs conditions. Puisque je ne pouvais plus offrir de sang, il me fallait trouver autre chose à offrir. La réflexion n’a pas été très longue…

Les années passèrent sans que je m’en rende compte. Nous n’avions pas beaucoup de nourriture, si bien que me sacrifiant pour l’amour de ma vie, je ne devais pas avaler plus d’un demi litre de sang par jour...lorsque je pouvais au moins en avoir. J’étais faible mais incapable de mourir, docile, l’amant rêvé de cet homme de qui je commençais à douter. Je m’en voulais d’oser penser ainsi. Qui étais-je, moi, pauvre âme en peine, pour juger celui qui m’a sauvé la vie par deux fois? Son amour n’était pas toujours évident, il m’arrivait parfois de me poser la question...mais chaque murmure au creux de mon oreille, chaque embrassade si douce, chaque union de nos deux corps me prouvait que j’étais un idiot et un ingrat.

Cependant l’idiot ne supportait plus cette routine. J’avais soif de liberté, je voulais voir le monde...et j’étais cloîtré dans une baraque tel un mobilier dont on se sert. J’ai commencé à me rebeller. A réclamer plus de nourriture, à refuser les termes du contrat. Je ne voulais plus de ces hommes qui me faisaient subir le pire. J’avais survécu, mais à quel prix? Si j’avais obtenu cette nouvelle vie, cette vie maudite en quelque sorte, ne pouvais-je pas au moins en profiter un peu? Nous nous sommes disputé un nombre incalculable de fois, avec Jun. Je criais, il me frappait, je le fuyais et il venait s’excuser.

“S’ils nous laissent seuls...accepterais-tu de m’épouser dans les formes, Takumi?”

Deux hommes ne peuvent se marier dans la société humaine. Cependant chez les vampires, ce mariage n’est pas interdit. Il suffit d’avoir la bénédiction du créateur, celui qui nous a tous engendré - moi compris, même si je n’étais absolument pas au courant et que je ne sais même pas à quoi il ressemble. Sa question, murmurée au creux de mon oreille, me confirmait à quel point ce type s’était attaché à moi. Pourquoi m’aurait-il proposé ça, sinon? J’ai évidemment dit oui. Je ne voulais jamais être détaché de lui, quand bien même il me faisait tant de mal. Je me disais qu’une fois mariés nous resterions seuls...lui et moi, sans plus aucun autre vampire pour me salir.

Nous n’avons pas eu le temps d’officialiser cette union. Ce que j’appris bien plus tard, c’était qu’un vampire nouveau-né a terriblement besoin de se nourrir sans quoi il risque de sombrer dans la folie la plus totale. C’était ça, la raison de mes pétages de câble quotidien. La faim...terrible, insupportable, celle qui me transformait en bête sauvage incapable de distinguer ses amis et ennemis. J’avais quelques moments d’absence à l’issue desquels je finissais attaché avec des chaînettes en argent sur le lit, en attendant de recouvrer mes esprits. Ces moments m’effrayaient plus que tout au monde; et si jamais je faisais du mal à mon aimé? Je ne pourrais jamais me le pardonner. Tel un drogué en manque, je finissais par devenir une loque sur ce lit à espérer que la prochaine crise ne soit pas plus violente que les autres.

L’une d’elle fut particulièrement violente. Si violente que je n’ai pas fini attaché au lit. Lorsque je me suis réveillé de mon absence, la petite maison où nous vivions était la proie des flammes autour de moi. Mais la chaleur du feu ne me faisait rien. Je ne pouvais simplement pas détacher mes yeux du corps inerte qui me faisait face, dans une pièce délabrée comme si une rude bataille avait eu lieu ici.

Ce jour-là, Jun est mort de mes propres mains. Il semble être tombé droit sur le pied brisé d’une table, à moins que je l’y ai empalé dans ma folie, comme je suis persuadé que les chaînes autour de son cou sont également mon oeuvre. Ses yeux vides, son sang coulant sur mes mains tremblantes. Je n’ai pas accepté cette mort. J’ai essayé de l’aider, retiré ce morceau de bois en espérant le voir se régénérer comme toujours...mais rien n’y fit. J’ai appris peu de temps après qu’un vampire pouvait mourir d’un pieu dans le coeur, et que l’argent qui me faisait si mal était également un poison mortel. Je voulais rester dans cette maison, laisser le feu m’immoler avec son corps, purger cette peine terrible. Je ne pleurais pas; le désespoir était trop grand. J’avais perdu ma seule raison de vivre. A quoi bon continuer? Qui étais-je de toute façon, sans cet homme qui m’a sauvé la vie? Rien, ni personne. Je n’étais qu’un monstre qui ne méritait pas de vivre. Une coquille vide. Plus rien n’avait d’importance, maintenant que Jun avait quitté ce monde.

J’ai erré durant des années, n’ayant même pas la force de me suicider. J’écumais les bars, les bordels, buvais le sang d’alcooliques ou de drogués à l’opium. Il m’est arrivé de m’en procurer également, malheureusement je ne pouvais pas le consommer pur à cause de mon statut. C’est comme ça que j’ai fini par m’intéresser à la Chine. Le Japon me rappelait trop de mauvais souvenirs, et la drogue commençait à se faire rare. Pourquoi ne pas retourner à la source, n’est-ce pas? J’ai donc débarqué à Hong Kong, cherchant simplement à oublier ce passé. Peut-être que là-bas, détaché de tout, je pourrais trouver la force d’en finir. Il me suffisait seulement de m’exposer au soleil, rien de bien compliqué…

Ma vie là-bas n’a pas été bien intéressante. Sans un sou, incapable de baragouiner plus de quelques mots en cantonais, j’ai loué mes services dans les rues hongkongaises en échange de nourriture ou de drogue. J’ai fini par me faire repérer par la mafia locale, étrangement dirigée par un japonais, vampire de surcroît, qui m’a donné un semblant de cadre ainsi qu’une assurance d’obtenir ce que je voulais. Pour la première fois depuis Jun, quelqu’un me comprenait. Lui aussi avait besoin d’oublier. Lui non plus ne pouvait se permettre d’être lucide, sous peine de souffrir atrocement. Je n’étais plus seul...mais était-ce réellement ce que je souhaitais?

Les années ont passé depuis. Nous sommes tous les deux retournés au Japon à quelques mois d’intervalle, et replonger dans le pays de mon enfance ne m’a pas vraiment fait du bien. Utilisant les nouvelles technologies, j’ai continué un temps à vendre mes services comme en Chine pour finalement prendre contact avec un homme qui m’offrira un poste beaucoup plus intéressant. J’ai pris de l’assurance en façade, aidé par des substances officiellement illégales, embrassant l’être infâme que j’étais devenu. Accro au sexe, à diverses drogues, à la douleur...mon corps, comme ma vie, n’a plus aucune valeur à mes yeux. Derrière ce sourire digne d’une pub pour dentifrice et cette propension cruelle à jouer avec le coeur des hommes se cache un être brisé que même le temps ne pourra plus réparer.
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Mar 4 Aoû - 16:58
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Miura Takumi - Les déboires d'une sirène 502769713 voilà c'est tout pour moi bb
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Mar 4 Aoû - 17:04
Yamane Akihito
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Yamane Akihito
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Rebienvenue toi o/ Enfin on va renflouer les rangs du Tsunashi kekekeke Miura Takumi - Les déboires d'une sirène 1687015808
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Mar 4 Aoû - 17:07
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Yoshi => Miura Takumi - Les déboires d'une sirène 3689567581

Aki => Je suis pas sûr que Tatsuya approuve l'arrivé d'un tel vampire mais au moins ya du monde chez les Tsunashi, il devrait pas trop se plaindre Miura Takumi - Les déboires d'une sirène 98360706
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Mar 4 Aoû - 18:45
Hayashi Kazuo
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Hayashi Kazuo
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Âge : 27 ans
Localisation : Ça te regarde pas
Emploi/études : Esclave de Katsumi
Humeur : Vengeresse

bon sang, je veux la même crinière Re-bienvenue sur le forum  Miura Takumi - Les déboires d'une sirène 1687015808 Tatsuya est trop content d'avoir un autre semblable, il dit que Takumi n'est pas une cause perdue, il va devenir nécessaire de le faire remonter la pente Miura Takumi - Les déboires d'une sirène 3388723186 Ton style d'écriture est toujours au point, mais quelle histoire triste  Miura Takumi - Les déboires d'une sirène 2121834261 On ressent un peu trop bien la tristesse, l'impuissance et la douleur de ton vampire, il aurait pas fallu qu'elle dure plus de lignes, sinon elle m'aurait faite pleurer XDD Quoi qu'il en soit, encore un perso trop cool, bien différent des autres et je te souhaite de bien t'amuser avec ce nouveau bébé aussi  Miura Takumi - Les déboires d'une sirène 23863726  Miura Takumi - Les déboires d'une sirène 2518846475  Miura Takumi - Les déboires d'une sirène 4146548944  Miura Takumi - Les déboires d'une sirène 2520681182  Miura Takumi - Les déboires d'une sirène 1687015808

Il va vous falloir désormais trouver vos marques, voici donc un peu d'aide sur les priorités   Un téléphone peut toujours être utile afin d'être joignable, c'est par ici que ça se passe ! Vous êtes libre de créer une fiche de liens pour en trouver avec vos nouveaux voisins(n'oubliez pas de la tenir à jour merci Miura Takumi - Les déboires d'une sirène 578721815) ou bien de procéder par MP si vous préfèrez manœuvrer dans l'ombre. Si vous avez besoin d'un endroit où travailler, de changer de groupe ou bien de vous multiplier, le bureau des applications est fait pour cela. Il existe également un petit sujet afin de signaler les rps finis, vous seriez un amour d'y penser. Quant aux ralentissements et aux absences, tout est dit ici. Surtout, n'oubliez pas de vous amuser, c'est le plus important  
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