Anecdotes/caractère
Menteur, manipulateur mais surtout faux calme. Méfiez-vous de l'eau qui dort, elle peut se montrer susceptible et impitoyable.
• Romancier a succès dont personne ne connait le visage, qui publie sous le pseudonyme de Moon.
•Ses romans sont inspirés de son histoire avec Wang Chang Wook
• Anime des émissions de radio deux soirs par semaine.
• Fait parti d'un groupe d'assassin appelé "
les enfants terribles de Daegu"
• Amoureux de Wang Chang Wook même s'il ne l'avouera jamais de peur de nuire à sa sécurité.
• Préfère les hommes
• Aime séduire et plaire
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Histoire
Je n’ai pas beaucoup de souvenir de ma vie en tant qu’être humain. Il y a cependant certaines choses qui me reviennent.
Mes parents étaient des esclaves affranchis qui menaient tant bien que mal une vie de paysan. J’ai donc grandi à la campagne dans la misère la plus totale. Pour survivre, j’ai du m’adapter et on peut dire que d’une certaine manière j’ai très vite mal tourné. Au point qu’avec mes amis d’enfance nous avons fini par nous surnommer : les enfants terribles de Daegu.
De simple voyous, nous sommes devenus des brigands puis des mercenaires. Excellent épéiste, je me suis rapidement spécialisé dans l’assassinat. C’était plus lucratif et moins risqué que les batailles rangées. C’est sans doute la raison pour laquelle j’ai pu vivre si vieux pour l’époque. Quarante ans, c’est presqu’un exploit…
C’est mon dernier contrat qui m’a été fatal. L’homme que je devais assassiner n’en était pas un… la suite, vous le devinez assez facilement.
Ma vie humaine s’est achevée en 1819. Je pensais qu’il n’y avait rien de pire que la mort, j’ignorais encore ce que voulait dire une éternité sans toi…
Je n’ai pas grand-chose à dire sur ma vie de vampire, du moins sur mes premières années. Si ce n’est que je m’ennuyais de mes compagnons d’arme et que j’ai réclamé de pouvoir reconstituer les enfants terribles de Daegu. Je pensais que mes amis apprécieraient ce cadeau que pouvait constituer l’éternité et ça a été le cas d’une certaine manière, même si avec le recule j’ai le sentiment que ça les avait changé. Leur haine des élites et en particulier des aristocrates n’avait fait que croitre. J’éprouvais moi aussi de la haine mais je crois qu’elle n’était rien à côté de la leur…
Nous avons reconstitué notre groupe et avons beaucoup voyagé par delà les frontières. Quand nos services n’étaient pas sollicités par celui qu’on peut qualifier de notre créateur, nous prenions l’habitude de jouer avec le destin des humains, en particulier celui des grandes familles, celles qui avaient toujours méprisé les paysans comme nous.
Parfois, je ressentais le besoin de revenir dans ma terre natale, à Daegu. Contrairement à mes compagnons, j’étais attaché à mes racines et dans ces moments de solitude, j’allais observer la vie nocturne des grandes familles de la capitale.
C’est comme ça qu’un soir je t’ai rencontré. Tu étais encore bien jeune. Trop pour représenter autre chose qu’un petit garçon qui n’arrivait pas à dormir. Tu n’as jamais remarqué mon existence. Je n’étais qu’une ombre qui passait de terrasse en terrasse, de toit en toit, de fenêtre en fenêtre… La vie princière est si fascinante pour un homme qui vient du peuple… pour un fils d’esclaves affranchis…
Tu as grandit sans que je ne m’en rende vraiment compte. Entre deux missions, entre deux jeux avec mes camarades, je revenais t’observer. La vie de la cours de nuit a quelque chose de savoureux et vivre discrètement et anonymement dans l’ombre est un talent que je cultive.
Les années ont passé et je t’ai vu devenir un homme, un futur roi. Moi, je n’existais pas. Tout nous séparait jusqu’à notre nature la plus profonde. Tu étais le fils d’un roi. J’étais le fils d’un esclave. Tu avais tout. Je n’avais rien. Tu étais un humain, j’étais un vampire. Et puis soudain quelque chose à changé. Etait-ce le destin ? Ou bien une sombre machination ? Le fait est que tu as rejoins le monde de la nuit éternelle, comblant ainsi le fossé qu’il y avait entre nous.
L’affection que je pensais avoir pour toi, cette étrange fascination que je n’arrivais pas à définir m’est apparue comme de l’amour. Et sans que je sache réellement comment, tu m’as autorisé à entrer dans ta vie, dans ton lit mais surtout dans ton cœur. Je t’ai aimé comme je n’ai jamais aimé qui que ce soit. Jamais je n’aurais pu te faire de mal. Tout ce que je voulais c’était te protéger même si pour cela je devais briser ton cœur…
Les enfants terribles de Daegu ont fini par se montrer curieux. Pourquoi étais-je si pensif, si distant… pourquoi est-ce que je m’obstinais à retourner inlassablement vers cette capitale qui n’avait jamais voulu de nous de notre vivant ? Pourquoi est-ce que je refusais qu’on s’en prenne à ceux que nous avions toujours considérés comme nos bourreaux : les riches et les aristocrates de Daegu… Tant de question qui les ont poussés à se déplacer pour voir de leurs yeux que je trahissais nos principes en me consumant d’amour pour un roi. Un être que par définition nous devions haïr en dépit du fait que nous appartenions désormais à la même race. Peu importe qui tu pouvais être dans la hiérarchie des vampires ni même représenter pour notre créateur. Tu restais avant tout un ennemi de part ta noble lignée. Il fut un temps où je pensais comme eux. Ils étaient mes frères et sœurs d’arme. Ma famille... et je les trahissais en t’aimant.
J’ai été contraint de choisir. C’était eux ou toi. Dans les deux cas, je te perdais.
Les enfants terribles de Daigu constituaient un groupe d’assassins redoutables mais incontrôlables. J’en étais le chef et pourtant, je n’avais pas non plus de réelle prise sur eux. Nous étions davantage comme une famille qui a implosé lorsque ton existence dans mon cœur a été révélée au grand jour. Ils ont pris mon amour pour toi, comme une trahison envers eux. C’était peut-être le cas. Nous avons bien failli nous entretuer jusqu’à ce que le créateur n’intervienne dans ce conflit qui aurait pu faire beaucoup de victime collatérale. Pour calmer les rancœurs et pour te protéger, j’ai nié mon amour pour toi. Clamant haut et fort que tout ça n’était qu’un jeu cruel auquel je me livrais et qu’il n’y avait pas pire humiliation pour un roi que d’être pris par un ancien esclave. Je me suis montré cruel avec toi pour te protéger. Ce sont des monstres et même si individuellement je suis plus fort, ils sont si nombreux…
Me voir te briser a été suffisant pour calmer leur fureur mais ce que j’ignorais, c’était qu’en faisant ça, c’était comme si c’était moi qui te tuait de mes mains…
Les siècles ont passé et mon cœur s’est fermé. Incapable de chérir autre chose que ton souvenir, j’ai fini par m’exiler au Japon, là où mes services étaient les plus attendus. Je garde mes distances vis-à-vis des enfants terribles de Daigu autant que cela est possible même s’il nous arrive de nous retrouver pour accomplir ensemble quelques missions d’assassinats.