Anecdotes/caractère
Honnête ▽ Séducteur.trice ▽ Maternel.lle ▽ Androngyne ▽ Proche de la nature ▽ Hargneux.se ▽ Romantique ▽ Stratège ▽ Revenchard.e ▽ Opportuniste
▽ Dès que cela a été possible, Kagami s’est fait refaire le nez. Avant, iel avait le même nez crochu que son père.
▽ On compare souvent Kagami à un personnage tout droit sorti du jeu Final Fantasy.
▽ Il ou elle, Kagami s’en offusque peu et accepte les deux. Cependant, même s’iel se sent plus femme qu'homme, iel ne souhaite pas passer le cap et changer définitivement de genre de manière médicale. Être dans une zone grise lui convient bien, et le japonais est une langue assez neutre au niveau du genre pour qu’iel soit à l’aise.
▽ Du côté de la meute, Kagami se situe du côté des femelles. Ces dernières l’ont acceptée comme l’une d’entre elles, bien qu’iel ne soit biologiquement pas une femme.
▽ Le plus grand regret de Kagami est de ne pas pouvoir devenir mère. Iel rêve de pouvoir porter un enfant et de l’éduquer.
▽ Mi-chan, c’est le sobriquet affectueux qu’on lui a donné. Iel le porte depuis presque deux cents ans.
Histoire
Tout commence avec une histoire d’amour. Ou quelque chose qui y ressemble. J’ignore si mes parents s’aimaient réellement, je n’ai pas vraiment eu le temps de grandir dans une famille. Né en plein mois de décembre, le dernier jour de l’année, c’est lors de la nuit de mon premier anniversaire que ma mère a fui pour nous sauver tous les deux. Un bras en moins, estropiée à vie, elle a pourtant pris soin de moi comme elle le pouvait. Nous vivions principalement de la mendicité et de la générosité des gens, jusqu’à nous retrouver à Himeji, la ville dont elle était originaire. Retrouvant la famille maternelle, sa soeur et le mari de celle-ci ont pris soin d’elle et de moi jusqu’à mes dix ans. En grandissant, il a bien fallu m’expliquer pourquoi je n’avais pas de papa… Et pourquoi une fois par mois, maman disparaissait la nuit.
Maman était assez grande pour se marier, si bien qu’un jour, un monsieur est venu lui demander sa main. Il possédait des terres du côté de Iga, et avait promis de prendre soin d’elle, promis qu’elle ne manquerait de rien. Maman elle en étant la fille aînée de la famille, allait hériter des terres de Kobe. Si au début, il a tenu sa promesse et que leur amour a eu pour fruit un petit garçon, tout a changé après une seule année de mariage et de vie commune… Un soir de pleine lune, maman a découvert le secret de papa. Une sorte de malédiction, qu’elle disait. Peut-être lancée par une vilaine sorcière ? Qui sait. Elle a en tout cas perdu un bras en essayant de me protéger, moi qui n’était qu’un bébé hurlant à pleins poumons. Et elle aussi, est devenue une bête féroce le mois suivant, quand la lune est ronde.
Malheureusement, avec son bras en moins, un matin d’octobre après une nuit de pleine lune, maman n’est pas revenue. Puisque mon oncle et ma tante ne pourraient pas subvenir à mes besoins en plus de ceux de leurs enfants lors de l’hiver à venir qui s'annonce rude, j’ai donc été envoyé à la capitale, Edo. Vendu pour une bouchée de pain à un homme de passage dans le village.
C’est l’hiver de mes onze ans, que j’ai été renommé Kagami, par la patronne de la maison close ayant acquéri ma petite personne. Très vite, j’allais apprendre qu’il fallait que j’arrête de me comporter comme un garçon, pour ressembler un peu plus à une fille. Je ne comprenais pas vraiment à cet âge-là, pourquoi il n’y avait que des dames dans le quartier, et que les hommes eux, ne restaient jamais là plus de quelques heures. Des dames… Toutes n’en étaient pas vraiment d’ailleurs. Certaines avaient une voix plus grave que les autres. Madame Ueno m’a envoyé à l’école, pour que j’apprenne à lire et à écrire, mais aussi l’art de la poésie, de la musique, de la danse, sans oublier la cérémonie du thé. « Tu ne trouveras jamais d’homme si tu continues comme ça, Kagami. Tu n’es plus une souillon. » C’est ce qu’elle me répétait après m’avoir corrigé quand j’avais le malheur de ne pas réussir correctement à préparer du thé, ou à placer un accord sur le manche du shamisen.
Trouver un homme, j’ignorais ce qu’elle entendait par-là. ça n’avait pas l’air compliqué pourtant, puisque c’est eux qui venaient d’eux-mêmes dans la maison, avant de s’enfermer avec l’une des dames qui vivaient ici de manière permanente ! C’est Mayumi, qui m’a finalement expliqué quand nous avions treize ans. Elle était une vraie fille, contrairement à moi, qui n’en avait que l’apparence extérieure. « La vérité Kagami, c’est que les hommes viennent ici pour s’amuser. Pas pour se marier ou tomber amoureux, même si il parait que Ayaka de la maison voisine, elle a réussi à en trouver un pour sortir du quartier. » Mayumi elle, a commencé avant moi à travailler. Autre époque, autre moeurs, à cet âge là, quand on entrait ans la puberté, une fille était considérée comme prête à être avec un homme, souvent bien plus âgé. Puisque Madame Ueno ne pouvait pas se baser sur des saignements mensuel dans mon cas pour savoir quand je serais prête, c’est donc quelques mois après mon amie Mayumi que j’ai moi aussi commencé à travailler. « Tu vas devoir nous ramener de l’argent, Kagami, l’école ça coûte cher. N’oublies pas que tu as une dette envers moi ! »
Quand mon amie Mayumi avait parlé de venir s’amuser, j’avoue que je n’avais pas du tout pensé à ça. Je croyais naïvement, qu’il fallait être marié ou au moins amoureux pour faire ce genre de choses avec un homme. Mais moi, je n’étais clairement pas amoureuse d’eux, certainement pas du vieux docteur Abe qui venait tous les mardi soirs pour me voir.
Par Contre, c’est bel et bien le compagnon de la patronne, qui m’appréciait et que j'appréciais en retour. Il était bien plus jeune qu’elle, et a fini par venir s’installer ici. C’était la première fois qu’un homme restait dans notre maison, même la journée. Une véritable nouveauté et un privilège, mais j’imagine que lorsque l’on est patronne… On peu se permettre de faire vivre son amant à la maison, n’est-ce pas ?... Daishi était un garçon plutôt gentil, et tout aussi naïf que moi. Il était resté, parce qu’elle lui avait proposé d’avoir un toit sur la tête s’il lui accordait son affection et lui donnait son coeur. Toutes les filles de la maison étaient jalouses de la patronne, qui elle avait le droit de choisir un garçon plutôt plaisant physiquement et de vivre avec librement. Il n’était pourtant qu’un ouvrier, venu effectué quelques travaux ici afin de réparer notre toiture ayant pris un coup après un typhon.
Ce que j’ignorais, c’est qu’au-delà de notre entente, il y aurait une histoire d’amour et des sentiments. Le problème, dans les contes de fées, c’est qu’il y a toujours une vilaine sorcière pour jeter un sort. Et que cette vilaine sorcière s’avéra être ma patronne. Quand elle nous retrouva dans le même lit, une malédiction fut lancée sur nous deux, nous faisant ainsi devenir des amants maudits : à la prochaine nuit de pleine lune, nous nous transformerons en bêtes féroces. Pour la prochaine lune, et toutes celles à venir, pour le reste de l’éternité ou jusqu’à ce que mort s’en suive.
Chassés du quartier des plaisirs, Daisihi et moi nous retrouvèrent livrés à nous-même. Fort heureusement, nous n’étions pas les seuls à être atteint de cette malédiction, et la meute ne tarda pas à nous trouver tous les deux, avant notre première pleine lune. J’étais au courant de leur existence, à cause des histoires de ma mère et de mon père. Si j’avais encore l’espoir de pouvoir retrouver ma mère, espérant secrètement qu’elle n’était pas simplement morte en forêt, c’est un père que j’ai malheureusement retrouvé. Un homme violent et aigris, qui immédiatement décida de me répudier, ne me reconnaissant pas comme fils. Je n’étais à ses yeux, pas un homme digne de son nom.
Après quelques temps au sein de la meute, afin d’apprendre les rudiments liés à notre condition, Daishi et moi décidons de partir loin d’ici, pour entamer une nouvelle vie plus au sud. Bien plus au sud que le Kansai même, au sein de l’île d’Okinawa. Un royaume à cette époque indépendant, qui s’appellait Ryukyu. C’est sans doute là-bas, que nous passeront les plus belles années de nos vies, au sein de la meute locale. Pas de père violent, pas d’autres créatures malfaisantes. Juste nous et des humains sur cet archipel isolé, berceau du karaté. Tout était beau et parfait, jusqu’à une ultime guerre à la fin du XIXè siècle, annexant les îlots au territoire Japonais. Puis la grande guerre et le nationalisme poussé à l’extrême sont arrivés dans notre petit coin de paradis. Tous les deux enrôlés de force dans l’armée Japonaise pour soutenir l’effort de guerre. Malheureusement et ce malgré nos deux cent ans acquis, Daishi lui, ne reviendra pas du front. La faute à une mauvaise rencontre lors d’un déploiement en corée du Sud…
C’est finalement en 2015, que je décidais de remettre les pieds à Tokyo. Avec le rattachent d’Okinawa à l’île principale, notre meute se devait aussi de rendre des comptes au Imoarai-gumi, tout puissant et omniscient du territoire Nippon…
Munie d’un diplôme en biologie sous marine, m’éloignant ainsi définitivement de mes origine paysannes en décrochant un diplôme d’études supérieures, je possédais maintenant aussi une ceinture noire en Karaté. De quoi rendre une raclée vieille de deux cent ans à mon paternel….