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霊 — Problème d'émotion {LEADER DES MEPHICENTS}

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Jeu 2 Avr - 15:16
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Anonymous
小  林 ·  霊
6 6 6 we'll soon be bound, for one thousand years.
#Ambitieux
#Manipulateur
#Infernal
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Derrière l'écran


Pseudo • VTP. 霊 —  Problème d'émotion {LEADER DES MEPHICENTS} 3388723186
Fréquence de connexion • 7/7 si tout va bien
Comment tu es arrivé(e) ici • On vous a fait une demande de partenariat, Tamao a mentionné une inscription éventuelle, finalement on est deux  霊 —  Problème d'émotion {LEADER DES MEPHICENTS} 98360706
Un mot supplémentaire • Pardon d'avance pour le pavé que cette fiche va être  霊 —  Problème d'émotion {LEADER DES MEPHICENTS} 2389283943 j'espère être un leader digne des Mephi ! 霊 —  Problème d'émotion {LEADER DES MEPHICENTS} 898224346 .
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Nom & Prénom •小林霊 le fantôme du petit bois. Mais allez savoir s'il s'agit de mon véritable nom ou d'un surnom. Personne ne le saura jamais. (Né en tant que Shigenobu Yoshimasa)
Date de Naissance & Âge • Le 31 Octobre 1829. Presque deux siècles. Le temps n'a plus vraiment d'importance quand on a vécu aussi longtemps que moi. 191 ans.
Lieu de Naissance • La légende raconte que je suis né une nuit d'orage, au milieu d'une forêt de bambous à Kyoto. Mais c'est uniquement ma parole. Et que vaut-elle vraiment ?... De toute manière, c'est impossible de le vérifier.
Nationalité & Origines • Japonais de pure souche, les mélanges n'étaient clairement pas courants il y a si longtemps. Mais également un peu européen d'adoption, la bête que je suis s'est attaché à l'esthétique de ce peuple.
Statut • Attaché a une autre bête, à un animal sauvage. Simple plaisir de luxure rencontré au détour d'une ruelle sombre, qui s'est finalement transformé en attachement loyal et profond. Qui aurais cru que deux bêtes comme nous seraient liées ? En couple, presque fusionnels tout en étant libres, c'est ainsi que Tamao et moi nous sommes parvenus à ne pas nous entretuer.
Métier • Mémoires du passé, un goût prononcé des choses anciennes me rappelant mon humanité bien lointaine. Antiquaire, spécialisé dans les produits importés de l'Europe du XIXème siècle, mais pas uniquement.
Rôle • Leader de l'ombre, créature suffisamment hargneuse parmi ceux qualifiés de rebuts, monstre trop ambitieux déclaré meneur des cavaliers de l'apocalypse.
Sorciers référents • Nombreux sont les sorciers qui se sont succédés, avec plus ou moins de succès. Divers et variés, tous ont échoué ou trépassé. Le monstre a goûté a sa liberté et compte bien la retrouver.
Actuellement : Hiroyasu Koga (PNJ) depuis 1960 // Ce scénario depuis 1997 // 1 place libre supplémentaire]
Visage démoniaque • Cadavre exquis. Des traces de nécrose noires, des yeux vitreux. Une légère odeur de décomposition également, on ne traverse pas les siècles sans conséquences, même lorsqu'on est éternel.
Attribut démoniaque • Des yeux virant au blanc vitreux, comparables à ceux d'un cadavre.
Pouvoir démoniaque • En plus de cette capacité innée des monstres de mon espèce à prendre possession de l'esprit d'autrui, je suis le maître des ombres. Ou tout du moins, de ce que les non-initiés perçoivent comme de simples ombres inquiétantes. Un lien constant avec les enfers, qui me permet d'en ramener une quantité d'énergie limitée, plus ou moins importante. Frères et sœurs démoniaques marchent donc sur terre un court instant lorsque je leur demande de l'aide. Invocation démoniaque, une ou plusieurs ombres sont souvent dans mon sillon. Allez d'ailleurs savoir si c'est réellement l'ombre de ma forme humaine que vous apercevez au soleil... Ou peut-être autre chose, faisant mine de n'être qu'un prolongement de mon être.
Arme de prédilection • La terreur. L'effroi qui se saisit de mes victimes quand elles ont le malheur de découvrir mon véritable visage. Des êtres régulièrement pétrifiés par cette vision, devenant vulnérables.
Votre avis sur les autres clans • Un mépris profond envers les sorciers. Dans l'histoire, ce sont eux les vrais êtres inférieurs. Une tolérance pour les bêtes et les buveurs de sang cependant, ces autres immortels. Une simple curiosité envers les humains.
Avatar • Kyo - Dir en Grey
Matsushime-rengō
 

Anecdotes/caractère

rythmique de la bête, holocauste en trois temps.
霊 —  Problème d'émotion {LEADER DES MEPHICENTS} 1b5fce846c393434ab721bd718775026
► Problème d'émotion - Igorrr
Monstrueux, il ne l'est peut-être pas tant que ça. L'homme du moins, est un être plutôt calme. Souvent dans la réflexion, silencieux et observateur. Le genre de personne que l'on ne remarque pas forcément avec sa petite taille, et son naturel silencieux. Pas spécialement bavard, il est rare que l'on entende la partie humaine. Un curieux qui préfère plonger le nez dans de vieux livres en quête de réponses, faute d'avoir trouvé une autre solution pour en apprendre plus sur sa condition. Pour en apprendre plus sur cet être instable et totalement opposé ayant fusionné avec lui-même il y a bien longtemps, lui ôtant au passage toute notion de rationalité et de mesure. Le démon est bien moins patient, plus impulsif et surtout imprévisible. Il rend l'homme lunatique et changeant, un simple mot de travers suffit a le mettre en boule. Un hypersensible diraient certains, passant d'une émotion extrême a une autre en quelques secondes à peine. L'esprit est perturbé, ne comprenant pas comment il doit désormais cohabiter avec ces deux êtres si différents. Même si à bien y réfléchir, ils sont assez semblables. Peut-être ne sont-ils finalement qu'un ? Qu'un seul, avide de retrouver sa liberté. Un unique être qui ressent ce goût de rébellion bouillir en son sein, au point de parfois le brûler. La douleur de cet hybride torturé, de cette erreur de la nature qui n'en est peut-être pas une. Car l'homme, profondément instruit, sait bien que la nature ne fait jamais rien au hasard. Peut-être sont-ils là, pour semer le chaos délibérément. Peut-être sont-ils là pour rétablir l'ordre des choses. Peut-être qu"il est finalement la solution à tous les maux du monde. Eux. Lui. Les autres. Nous.

La concentration est de mise, pour cet exercice délicat. Lentement, le démon ferme ses yeux vitreux pour plonger dans un état de transe. Une image précise de la victime en tête est nécessaire. Le reste devient naturel. L'âme s'élève, pour quitter le corps le temps d'un instant, pour en parasiter un autre, plus loin. Le malheureux ne sera bientôt plus lui-même. La victime n'aura plus le contrôle sur la situation. Le démon, pour sa part, n'est plus qu'une enveloppe charnelle inanimée.

Sa noirceur corrompt l'être humain qui devient agressif et anxieux face à des signes religieux, intolérant au sel, et dans les cas les plus extrêmes à la lumière du jour. La possession démoniaque est réelle. Seulement, les humains n'ont pas totalement compris comment cela fonctionnait. Il leur manque un élément crucial. Les démons sont bien trop occupés pour venir ainsi, et c'est au Mephicent de s'en charger. De jouer avec les exorcistes pour se moquer de la religion, jusqu'à sortir de la victime quand il a satisfait ses envies sadiques. La laissant pour morte, dans la majorité des cas. Le démon s'amuse avec ce corps qui n'est pas le sien. A le tordre dans tous les sens, à lui faire subir divers sévices corporels et psychologiques. Parfois, à parler dans une langue ancienne comme le latin, ou inconnue. Des grognements infernaux qui n'ont plus rien d'humain, des insultes et des blasphèmes profanés. La possession est un défouloir, pour le Mephicent. Ou tout du moins... Pour Kobayashi.

Quand la bête reprend ses esprits, elle a un léger sourire aux lèvres. Une âme de plus est partie. Une âme en moins sur terre, expédiée tout droit aux enfers, afin de subir cette fois-ci pour l'éternité la torture la plus exquise qui soit.

Les grognements de la bête se font entendre. Un râle sourd, inquiétant, dans une langue inconnue de tous, sauf de quelques initiés. Les cris s'intensifient, deviennent plus clairs, jusqu'à se transformer en une litanie démoniaque. Peu à peu, l'atmosphère de la pièce change. Elle devient plus froide, les lumières si elles étaient allumées s'éteignent subitement, après avoir clignoté de manière frénétique un court instant. Juste le temps d’apercevoir du coin de l’œil ce visage qui n'a plus rien d'humain. Ou tout du moins... Qui n'a plus l'air vivant. Comme si la vie l'avait quitté depuis un certain moment, à en croire ces pupilles blanches et les traînées noires, signe d'une évidente nécrose, au coin des lèvres. Des lèvres déformées en rictus. Puis le noir, suivi d'un léger rire. Presque maniaque, très certainement inquiétant. Avant que la litanie ne reprenne de nouveau, toujours aussi grave, mais cette fois-ci quelques cris aigus s'y mêlent. Il n'y a plus de quoi douter, la chose n'est pas humaine. Comment pourrait-on produire de tels bruits ? Cette créature vous veut du mal, c'est également évident. Si les enfers avaient un visage ce serait celui-ci, à n'en pas douter.

Finalement, le silence retombe. La voix se calme, ne devenant plus qu'un simple murmure, répétant inlassablement le même mot d'une langue inconnue. La bête voulait-elle seulement vous effrayer ?... Le doute plane, l'espace de quelques secondes. Jusqu'à ce qu'un nouveau cri, plus grave que les précédents, se fasse entendre. Les murs de la demeure et le plancher commencent à trembler. Mais ce n'est certainement pas naturel. Il est à l'origine de ce soudain tremblement, qui n'est aucunement une secousse sismique habituelle. Le corps commence à bouger, on peut l’apercevoir se tordre et continuer de hurler. Les os craquent sinistrement, semblent même se disloquer. Continuer d'invoquer... D'invoquer ces ombres inquiétantes qui deviennent malheureusement de plus en plus opaques et visibles. Actives également. Elles ne sont plus cette forme que l'on croit parfois apercevoir du coin de l’œil la nuit. Non, soudainement... Elles vous semblent bien plus concrètes. Dangereusement elles s'approchent, d'un air menaçant, pendant que la créature reprend son souffle. Impossible de fuir. La peur vous tétanise. Vos pieds sont visés sur le sol. D'ailleurs, les ombres vous encerclent. La bête épuisée par sa macabre symphonie ne prend pas la peine de se relever mais rampe, prouvant une fois de plus qu'elle n'est clairement pas humaine. Un sourire déforme de nouveau son horrible visage nécrosé. Et finalement, un dernier murmure s'échappe dans un souffle duquel émane une horrible odeur de souffre, mêlée à la putréfaction : « さようなら~ »


Histoire

1829年10月31日  — 京都
 
Mère a été aimante. Ainsi que Père, à sa manière. Mes frères et sœurs ainsi que moi-même avons tous eu le droit à une bonne éducation. En ces temps, il était tout de même rare d'être lettré... Mais c'est ainsi, que les choses se passaient dans la famille Shigenobu. Fonctionnaires de père en fils. Les filles mariées à des hommes importants. Les choses étaient plus simples à l'époque, surtout dans le milieu de la Noblesse. Chaque chose à sa place, et au diable les révoltes des paysans aux quatre coins du pays qui ne nous concernaient guère.

Seulement, je ne comptais pas devenir fonctionnaire à mon tour. Encouragé par mère, j'ai développé mon sens de l'esthétisme et ma maîtrise de la peinture en intégrant l'école Kanô à Kyôto. J'y ai suivi une longue formation de peinture, et c'est dans le domaine des arts que j'étais destiné à briller. Père était contre, souhaitant que je suive la tradition familiale... mais il fallait bien se l'avouer : j'exercerai pour la cour impériale de Kyoto comme le reste de mes frères. Mais dans un domaine différent. Dans un domaine artistique.

A ma seizième année, j'ai dû me marier. C'était normal, à cette époque. Même si de nous jours, cela semblerait totalement absurde. Fumie était une jeune femme douce et éduquée, fille d'un marchand traitant avec les Hollandais. Le Japon de mon époque, farouchement traditionnel, était fermé au monde extérieur par peur du christianisme notamment. mais tout de même un minimum ouvert par intérêt économique. C'est ainsi grâce à mon beau-père que j'ai pu découvrir le monde de l'occident à travers ses récits.

En Mars 1854, le fameux traité de Kanagawa a tout changé pour nous. Nous étions plus ou moins forcés d'accepter d'ouvrir un peu plus nos frontières avec les autres nations. Beaucoup étaient contre, bien entendu. Par peur de l'inconnu, par peur que notre culture ne soit souillée. C'est en 1856 que ma pauvre Fumie est décédée. Veuf relativement jeune et sans enfant malheureusement, je n'avais finalement plus rien à perdre. J’exerçais déjà comme artiste à ce moment-là, créant des œuvres d'art uniquement destinées au commerce avec l'occident. Fabriquant principalement des estampes ainsi que des parchemins illustrés. Hors de question de donner aux étrangers de l'art authentique, n'est-ce pas ?...

1859年03月06日   — Paris

En 1858, mon pays décida de commercer finalement avec la France. Ce pays lointain que je ne connaissais pas très bien, mis à part pour leur art dont j'avais vaguement entendu quelques récits rapportés par des commerçants. De simples rumeurs, mais qui avaient tout de même attiré ma curiosité. Je souhaitais voir leurs œuvres, afin de peut-être m'en inspirer. Je n'avais de toute manière plus rien à perdre, n'est-ce pas ? Fumie était décédée, et le destin n'avait pas voulu me donner d'enfant à aimer. J'ai donc embarqué dans un navire clandestinement, en plein hiver 1859, pour partir vers de nouvelles aventures. Embarquant dans mes valises du matériel de peinture, quelques œuvres japonaises, et bien entendu des livres.

C'est au début du mois de mars 1859 que j'ai posé le pied à Paris. Le voyage avait été bien long et éprouvant et j'étais ravi de retrouver la terre ferme. Aujourd'hui encore, je possède les notes du journal tenu lors de mon long voyage en mer. J'avais pu apprendre quelques rudiments de la langue de Molière, aux côtés des marins. Mais une chose était sûre, j'avais trouvé ce que j'étais venu chercher : le dépaysement total. Un nouveau départ. Une nouvelle vie. Mes estampes ont trouvé rapidement un acheteur, dans les cabinets de curiosité de la grande ville française. L'art japonais était une nouveauté, quelque chose que les amateurs d'arts et la haute société voulaient acquérir par simple goût de l'exotisme. Et moi, j'étais justement un produit exotique à part entière. Un homme venu d'un pays lointain, avec sa propre culture mystérieuse qui fascinait la bourgeoisie française post-révolutionnaire.

J'étais né noble, moi aussi. Si bien que c'est tout naturellement que je suis resté avec les miens. Fumie me manquait terriblement, cette femme que j'avais aimé tendrement... Mais inconsciemment, je cherchais peut-être à l'oublier. Cependant, le destin a fait en sorte que je croise le chemin de Marie-Hélène De la Chapelle. Elle était bien plus jeune que moi, âgée d'à peine dix sept ans, mais nous nous aimions tous les deux. Et à cette époque, c'était encore une fois une coutume assez courante. Autre temps, autre mœurs me diriez-vous... J'ai demandé la main de Marie-Hélène à son père trois fois. J'avais dû insister, mais celui-ci avait finalement cédé en se disant que sa fille serait à l'abri du besoin en ma compagnie, bien que je ne sois étranger. Artiste tout de même coté, fréquentant les salons de la bonne société Française à qui je vendais des oeuvres d'art, générant ainsi ma principale source de revenu. Un homme curieux également, très apprécié de Madame De la Chapelle qui m'avait rencontré lors d'une de ces fameuses séances de tables tournantes, qui faisaient fureur à cette époque. Car voyez-vous, en plus de l'art asiatique, le spiritisme aussi intriguait l'élite française. Côtoyer l'un sans l'autre était difficilement envisageable à cette époque...

C'est avec ma chère Marie-Hélène que j'ai finalement connu la joie de devenir parent en 1865. Père d'un petit garçon plein de vitalité, le petit Léopold Shigenobu. Une curiosité en lui-même, un enfant issu de deux cultures pourtant totalement opposées.

1867年06月16日 — Paris


L'art Japonais prenait de plus en plus d'importance, dans la ville lumière. Si bien que lors de l'année 1867, le Japon fut invité à y participer. Mon petit Léopold n'avait que deux ans, mais je l'amenais visiter cette exposition lors des sorties en famille. Certes, cet enfant était trop jeune pour en garder un quelconque souvenir, mais il semblait important pour Marie-Hélène et moi-même de lui montrer la seconde moitié de ses origines.

Malheureusement, l'arrivée de la délégation Japonaise à Paris fut marquée d'un drame. Le décès du malheureux Nonaka Motosuke, poète et commerçant Japonais qui n'avais pas supporté le voyage. Son corps fut inhumé au cimetière du Père Lachaise à Paris, loin, très loin de sa patrie. Mais tous les Japonais présents cet été là, à l'autre bout du monde, ont été fortement endeuillés. Si bien que des siècles plus tard, sa tombe est encore aujourd'hui entretenue dans ce cimetière Parisien, des anonymes y déposant régulièrement des Haiku ainsi que des fleurs.

1868年 — Paris

Il m'est impossible de vous dépeindre un portrait de mon existence sans aller plus profondément dans ma pratique du Spiritisme. Aujourd'hui, l'époque moderne a un œil critique vis-à-vis de cette pratique. Des hommes de science ont tenté de trouver des explications rationnelles au phénomène des tables tournantes de mon époque. Et même les contemporains se sont penchés sur la question. Comme Allan Kardec, qui en pratiquant lui-même a finalement été convaincu qu'il y avait une vie après la mort. J'avais beau être heureux dans mon mariage avec Marie-Hélène, je souhaitais avoir régulièrement des nouvelles de ma première femme, Fumie. Acceptait-elle mon nouveau mariage ?...

Le spiritisme pouvait apporter ce genre de réponses. Et quelque part, j'étais rassuré. Lors de ces séances, en état de transe, le nom Kobayashi est régulièrement revenu. Nous en avons déduit qu'il s’agissait de l'une de mes vies antérieures, et j'ai donc finalement adopté ce nom. Après ce jour, je n'ai plus jamais utilisé mon nom de naissance. J'étais désormais connu sous le nom de Kobayashi Yoshimasa. L'entité guide ne m'avait donné qu'un nom de famille, sans le prénom.

1870年08月03日 — Paris

Les travaux de Monsieur Kardec étaient incomplets. Et je l'ai malheureusement appris à mes dépends. En cette chaude nuit d'été 1870, ma vie allait soudainement basculer. Au fil des mois et des années dans la capitale française, le spiritisme avait pris de plus en plus de place dans mon existence. Les séances étaient régulières, j'employais et testais différentes méthodes de communication avec ce que l'on dit être l'au-delà. Avec ce que l'on prétend être des proches disparues, ou des entités venues nous guider en nous apportant des réponses. La croyance veut que l'on ne soit capable d'entrer en contact qu'avec des esprits inférieurs. Mais tout cela est faux. Sinon, je ne serais pas-là pour vous en parler, des siècles plus tard.

Dans les séances de spiritisme, un maître de séance est désigné pour mener la cérémonie. Ce soir-là, avec d'autres pratiquants de notre cercle de spiritisme, j'avais été désigné par une nouvelle venue comme le medium de la soirée. Elle prétendait l'être également. Germaine Du Lac, ce nom allait devenir bien trop important à mon goût dans les années à venir. Alors retenez-le bien. Moi, je n'avais pas cette prétention de me définir comme médium. Juste celle d'être un fervent chercheur, un homme de science tout de même ouvert à d'autres possibilités qu'à ce que le monde nous laissait entrevoir à travers nos yeux d'humains.

L'entité guide ne m'avais donné qu'un nom de famille. Kobayashi. Mais finalement, tout ça n'est que mensonge. Ce ne sont malheureusement pas toujours des fantômes que vous attirez lors des séances. Ce sont parfois des choses qui vous dépassent. Des choses que vous ne pouvez pas contrôler. Ce soir-là, Shigenobu Yoshimasa est mort. Le lendemain matin, le journal parlait d'un fait divers macabre ayant eu lieu dans un appartement huppé de la capitale. Un tas de cadavres de bourgeois, sans survivants. L'enquête menée par la police a déduit qu'il s’agissait d'un cambriolage ayant mal tourné. La vérité ? C'est tout à fait autre chose. Quelque chose qui vous dépasse.

Cette nuit-là, des forces obscures se sont manifestées dans cet appartement. Les films d'horreur moderne, aux effets spectaculaires, en sont loin, bien qu'ils s'en rapprochent. Mais imaginez une boucherie atroce. Ou bien sublime. Quelque chose s'est emparé de moi en cette nuit d'Août 1970. Et madame Du Lac n'était pas étrangère à ce massacre. Car il y a en réalité, deux survivants : ma propre personne puisque je suis là pour en témoigner... Ainsi que cette femme. Cette femme qui était une sorcière probablement bien trop curieuse, qui avaient eu vent de vieilles rumeurs parlant d'êtres humains aux capacités démoniaques. Mephicent. Voilà ce que j'étais devenu, lors de cette séance. Un simple humain qui est allé trop loin. Un simple humain, dévoré par des forces occultes dépassant son imagination. Un être entre deux mondes, entre celui des vivants et celui des enfers. Une créature perturbée et instable, contrôlée par une sorcière.

C'est ainsi qu'a commencé mon asservissement, ainsi que cette nouvelle vie. Le nom de Kobayashi, probablement murmuré par un démon, est resté. Le prénom de Yoshimasa est quant à lui tombé dans l'oubli pour laisser place à un nouveau. Un nouveau prénom, plus propice mais aussi plus évocateur. Rei. Un mot qui dans ma langue natale peut désigner bien des choses, mais qui avec un certain caractère évoque les fantômes. Ce soir-là, je suis devenu Kobayashi Rei. Le fantôme du petit bois. Ce soir-là, j'ai perdu mon humanité. Mais ce soir-là, j'ai également commencé à prendre conscience qu'acquérir de grands pouvoirs... demande un sacrifice. Un abandon total à la folie la plus pure. Aux pulsions les plus sombres.

1890年 — Paris

Une curiosité, c'est ce que je semblais condamné à être. Soit un étranger venu d'une contrée lointaine suscitant l'intérêt des bourgeois amateurs d'histoires venues d'Orient, soit une bête. Aux côtés de Germaine, que j'étais contraint d’appeler Maîtresse, je passais mes journées à faire de la peinture sur céramique, de l'art décoratif japonisant destiné à garnir les rayons des grands magasins dont Zola dépeignait si bien l'absurdité, dans son livre "Au bonheur des dames", paru quelques années plus tôt. Temple de la consommation et de la vanité, un endroit où dépenser son argent pour obtenir ce que l'on a déclaré comme étant à la mode. Et l'art asiatique restait une gage de bon goût pour décorer l'intérieur des appartements parisiens, encore à cette époque.

Avec mon savoir-faire acquis lors de mes études dans l'école d'art de Kanô, Germaine pouvait se permettre de revendre mon travail, mes œuvres d'art, au prix fort pour s'enrichir. Elle ne voulait qu'une créature docile. Son mari, lui, m'était déjà plus sympathique. Lui n'était pas aussi cupide et avare que sa femme, que je surnommais en secret La Thénardière, en hommage au livre de Victor Hugo. Monsieur Du Lac était lui aussi un sorcier. Il voyait en moi un sujet d'étude intéressant, bien qu'instable. Une créature qui ne devait surtout pas tomber entre de mauvaises mains. Mais malheureusement, cet homme qui était finalement mon seul ami en ces tristes années, j'ai été contraint de le tuer. Germaine me l'avait ordonné. Et puisqu'elle avait le contrôle sur moi... Je ne pouvais lui désobéir. François Du Lac fut donc massacré et à demi dévoré en 1890, pour que sa veuve puisse hériter de sa fortune.

Durant ces années, j'ai constaté plusieurs choses : la première et la plus évidente, c'est que je ne vieillissais plus. Le temps ne semblait plus me marquer, si bien que je semblais figé vers le début de la quarantaine, la fin de la trentaine. Je n'avais pas pris une ride en trente ans. Pas un seul cheveux blanc. La seconde, c'est que parfois, l'ombre de mon corps semblait agir étrangement, comme si elle était dotée de sa propre volonté. La troisième, c'est que bien que mon apparence humaine n'ait pas vieilli, je possédais un second visage. Une apparence horrifique, que la Maîtresse qualifiait de démoniaque. Et finalement, je semblais craindre certaines choses étonnantes, qui confirmaient les théories de ma geôlière : comme une aversion pour les symboles religieux, et une peau qui brûle au contact du sel, censé repousser les mauvais esprits dans les croyances magiques.

Pensant être de toute manière déjà perdu, me disant que dans le pire des cas Maîtresse me punirait en brûlant mes mains avec du sel, j'ai commencé à fouiller dans les livres de la demeure. Cherchant dans les notes de mon ami François à mon sujet, me demandant s'il y avait un moyen de retrouver un semblant de liberté. J'avais déjà compris par moi-même que jamais je ne redeviendrais humain, que jamais je ne retrouverais ma vie d'avant. A quoi bon, de toute manière ? Je n'allais pas faire souffrir ma pauvre Marie-Hélène en revenant des années plus tard, sans avoir vieilli, alors qu'elle me croyait tout simplement mort ou disparu. Mon seul réconfort, c'était qu'elle avait touché l'intégralité de mes économies quand la police m'avait déclaré mort, pour subvenir à ses besoins et à ceux de notre petit Léopold. Cet enfant qui aujourd'hui devait probablement être devenu un jeune père à son tour...

Mes lectures m'ont amené sur quelques pistes. Dès que Germaine quittait la maison, j'étudiais ses vieux livres pour trouver des réponses à mes questions. Il semblerait que j'aie été magiquement lié à sa personne, que c'est ainsi que la sorcière avait cette emprise sur moi.

1914-1918年 — France

A la manière d'un meuble, je fus légué au reste de la famille de Germaine quand celle-ci, toujours mortelle, termina six pieds sous terre. Son cousin n'était pas plus sympathique; ce sorcier m'était antipathique au possible, et sa femme encore plus. Sans parler de leur ignoble fils. Traité à la manière d'un animal de compagnie démoniaque ou d'un serviteur, j'ai dû rejoindre le front à la place du fils de la famille, grâce à une supercherie et de faux papiers d'identité. Cette guerre des humains ne me concernait aucunement, mais la famille Leblanc ne voulait pas perdre l'un des leurs au front. Moi, j'étais censé être immortel. Alors, je ne craignais pas grand-chose, n'est-ce pas ? Le père s'en était assuré en me tirant une balle dans la tête quelques jours plus tôt, pour voir si mon immortalité n'était que théorique ou non. Je reviendrais une fois toute cette histoire terminée. C'était les ordres que j'avais reçu de la part du père autoritaire et de la mère hystérique, qui voulaient préserver leur cruelle progéniture.

Certains écrits de cette époque relatent de phénomènes paranormaux au sein des tranchées françaises. Si certains expliquent ces apparitions fantomatiques de manière rationnelle en évoquant un simple traumatisme des soldats.... Vous l'aurez deviné, ma présence n'était pas étrangère à certaines manifestations d'ombres inquiétantes. L'horreur des tranchées Françaises semble avoir nourri la bête en mon sein : mes capacités se sont de plus en plus développées. Mon savoir, de plus en plus affiné. Jusqu'à une parfaite maîtrise de mes pouvoirs.

Possession du corps d'autrui premièrement, permettant de semer la zizanie dans les tranchées ennemies. Mais également... Le contrôle des ombres. Ou tout du moins, de ce que les humains perçoivent comme des formes noires plus ou moins opaques. Des fantômes d'après eux. Des êtres démoniaques en réalité. Moi, Kobayashi Rei, j'avais finalement trouvé certaines réponses en participant à l'horreur de la guerre : maître des ombres. Porte d'entrée pour les démons vers notre monde. Serais-je finalement devenu un médium ?... Non, c'était bien plus que ça. Mais la bête prenait de plus en plus de place, faisant peu à peu disparaître ce qu'il me restait d'humanité. Était-ce un moyen inconscient, créé par ma psyché pour me préserver du traumatisme et de l'horreur ?... Toujours est-il que mon odeur naturelle de putréfaction mélangée au souffre passait inaperçue dans les tranchées.  

1939年-1945年 — Allemagne

C'est en revenant de la guerre que j'ai retrouvé mon cauchemar. Mon simple quotidien aux côtés de la famille Leblanc. J'étais redevenu un simple fardeau à leurs yeux, servant au père alcoolique de défouloir parfois. Sans le droit de me rebeller, à cause de cette maudite magie parvenant à me contrôler. Mais il était prévisible qu'après la guerre, lors de laquelle j'avais pris la pleine conscience et possession de mes pouvoirs, je serais bien moins docile.
Le fils insupportable s'est un peu trop emporté contre moi un soir. Et lui, n'avait pas les mêmes pouvoirs que ses parents. C'est lui qui a subi, c'est lui qui a connu la colère du démon. A ce jour, je ne suis toujours pas certain de savoir si le démon et moi sommes une seule et même personne... Ou si nous sommes deux entités distinctes. Mais la bête est de nouveau sortie. Les ombres sont apparues dans la maison sous le coup des émotions, les murs de la bâtisse se sont mis à trembler. C'est finalement une brique qui aura eu raison de cet enfoiré de Baptiste.

Effrayés par ce chien trop agressif que les Leblanc ne pouvaient plus tenir en laisse, une solution a été cherchée. Il était impossible de me tuer, ça aurait été trop facile, j'imagine. Si bien que de fil en aiguille, ces deux piètres sorciers m'ont trouvé une place chez les Muller. Il me fallait quitter le pays, pour en rejoindre un autre, entre deux guerres.

Les Muller en Allemagne ne valaient pas forcément mieux que les Leblanc, qui étaient après tout du même sang que Germaine, avec le même genre de tares. Mais eux avaient le mérite d'être tout de même plus prudents à mon égard, conscient de quelles choses j'étais capable d'accomplir. Un Mephicent... Je me suis longtemps demandé si j'étais le seul dans mon cas ou s'il y avait eu d'autres incidents, d'autres expériences ratées. Mais la vérité, c'est que j'étais comme la fille de la famille. Seulement son histoire était différente de la mienne. C'est pour cela, que l'on m'avait confié à ce couple d'Allemands : ils étaient familiers à ce drôle de phénomène.

La jeune Clarisse n'avait que quinze ans. Mais elle avait vraisemblablement raté son initiation magique, et s'était vue attribuer des pouvoirs bien différents de ceux de ses parents : l’immortalité, la possibilité de posséder le corps d'autrui, une paire de cornes et la maîtrise parfaite du langage démoniaque. Clarisse cependant, n'était pas comme moi. Peut-être était-ce son jeune âge qui la rendait si obéissante. Ou peut-être bien que c'était parce qu'en plus d'être ses gardiens, ces sorciers étaient avant tout ses parents.

Les Muller étaient des gens cultivés, relativement agréables en tant que geôliers. Je n'étais pas maltraité, j'étais considéré tout de même comme un humain mais devais observer certaines restrictions. Cependant, je n'avais pas spécialement envie de leur obéir pendant des années, de devoir rester au service de cette famille pendant plusieurs générations. La guerre m'a offert cette opportunité. Cette fois-ci, j'étais de l'autre côté. Cette fois-ci, je n'étais pas non plus au front. Mais surtout, j'étais volontaire. Mes nuits d'insomnies m'avaient permis d'élaborer un plan pour me défaire des Muller, de ces sorciers qui avaient autant de talent magique qu'une semelle de chaussure. Ils ne pourraient pas me contenir bien longtemps, de toute manière. Et leur fille non plus, quand celle-ci déciderait qu'elle en aurait eu assez d'obéir à ses parents.

J'ai tout simplement dénoncé la famille Muller. Ou tout du moins, moi qui étais coincé dans les bureaux des Allemands soutenant le IIIeme Reich, je me suis arrangé pour ajouter en toute discrétion leur nom sur la liste des personnes à arrêter. Les jours sont passés, ainsi que les semaines. Puis finalement, un mois, puis deux. Jusqu'à ce matin d'Avril, où je me suis réveillé en constatant que le bracelet à mon poignet s'était cassé dans la nuit.

Je me souviens encore de ce nouveau sentiment de liberté retrouvée. Fini la servitude. Si ce bijou était cassé, cela signifiait que la magie ne me contenait plus. Cela signifiait que le couple Muller était finalement mort. Dans un camp ou lors d'un bombardement, à cause d'une balle perdue... Cela m'importait finalement peu. Tout ce dont je me souviens, c'est de ce sentiment d'euphorie, à l'idée de ne plus être lié par la magie, à l'idée de ne plus avoir à obéir à qui que ce soit. Il était temps pour moi de partir loin d'ici. De toute manière, j'étais persuadé que l'Allemagne serait la grande perdante dans l'histoire. Tout comme mon Japon natal, quitté il y a déjà bien trop longtemps.

1945年09月10日 — 東京


Mon pays, défiguré et détruit par la guerre. Tout comme le reste du monde, qui n'est pas plus plaisant actuellement. Est-ce seulement encore mon pays, moi qui suis parti il y a si longtemps ? J'ai finalement vécu plus longtemps loin d'ici. A mon époque, tout était différent. Je n'étais déjà plus là, quand Edo a été renommée Tokyo. La modernisation de ce pays, je ne l'ai pas connue. Suis-je parti depuis trop longtemps ? Au milieu de ce champ de ruine se trouve cet homme. Il semble à l'aise, malgré le chaos ambiant. Et lui aussi m'a remarqué. Les sens en éveil, je le dévisage. Il est un peu plus grand que moi, très masculin, et porte encore un uniforme de soldat. Il faut avouer que l'uniforme a un certain charme, et rend tout de suite un homme plus élégant. Même le premier des bouseux.
Tamao n'est pas un humain. Tout comme moi, lui aussi cohabite avec une bête dans son esprit. Pas le même genre; sa bête à lui, plutôt que d'être cornue, est du genre animale. Un énorme loup noir, rappelant ses cheveux noir de jais. J'ai attiré la curiosité du loup, en descendant du bateau. Et c'est une chance. Sans lui, les choses auraient été plus difficiles. Lui aussi a vécu longtemps. Et j'en ai profité pour à ses côtés rattraper mon retard. Ses histoires du Japon, évoluant au fil des ans, me berçaient alors que nous étions allongés dans la même couche. Car même si c'est difficile à croire, ou peut-être contre nature d'après certains... Nous sommes rapidement devenu plus que de simples connaissances. Tout ça est arrivé sans prévenir. Mais pour une fois, moi qui avais promis de ne plus m'attacher pour ne pas souffrir de nouveau, voilà que j'entamais ma troisième vie à ses côtés. Peut-être la dernière ? La mortalité, ne risquait pas de le toucher. La mort ne me l'enlèverait pas. Car tout comme moi, Tamao est une bête immortelle. Un être qui ne craignait plus ni le temps, ni la maladie.

1968年01月24日 — 東京

La vie a été douce, pendant ces quelques années. Ces années sont passées trop vite, à peine un battement de cil. Si bien que j'ai eu du mal à suivre ce pays changeant trop vite. Tokyo a été reconstruite, les choses sont devenues différentes après la guerre. La fierté d'être Japonais, ça n'existait plus vraiment. On avait même un peu honte, parfois, à cause de la défaite de l'empire lors de la précédente guerre. A demi-mot, certains murmuraient que les choses allaient changer. C'était le cas de mes nouveaux geôliers. A trop chercher, j'avais trouvé. Trouvé de nouveau des ennuis, trois sorciers qui malheureusement savaient ce que j'étais. Là, à des milliers de kilomètres de la vieille Europe. Les Mephicent sont pourtant plutôt rares, mais Mishima, Morita et Koga étaient assez érudits pour comprendre immédiatement quelle sorte de créature j'étais.

Une arme, voilà ce qu'ils ont vu en moi. Plus qu'une simple curiosité exotique, mieux qu'un animal de compagnie agressif comme autrefois. Tamao et moi nous étions laissé séduire par leurs idées, leur envie de rébellion, leur envie de rendre sa gloire passé au Japon et de restaurer l'ordre impérial comme autrefois. Mais vivre dans le passé n'est pas très bon. Et je vivais plutôt mal le fait d'être de nouveau enchaîné, cette fois-ci par trois sorciers, qui en plus avaient trouvé semblerait-il un artefact magique renforçant les chaînes. Je portais de nouveau un bijou, autour de mon poignet. Réveillé en sursaut après un rituel dont je n'ai aucun souvenir malheureusement, j'ai tout de suite su ce que cela signifiait : un simple bracelet en argent pour certains, une entrave pour un être de ma nature...

Tamao et moi faisions donc partie de cette milice privée, ultra nationaliste et conservatrice. Composée d'intellectuels majoritairement, d'hommes et de femmes qui croyaient en lui et à ses idées. Dans l'espoir de retrouver un mode de vie sain, loin de l'occident qui nous avais imposé ses idées au détriment de notre patrimoine culturel. Des surnaturels et des humains, tous se fréquentaient au sein de cette milice. Moi, j'étais malheureusement contraint une nouvelle fois d'obéir, malgré le fait que je partageais quelques unes de leurs idées. Mon loup, avait senti venir la chute et, quelques jours avant le drame, m'avait murmuré que bientôt, je serais de nouveau libre.

Nous avons tous les deux assisté, sans grande stupéfaction je dois l'admettre , au suicide rituel de Mishima et de son amant Morita, tous les deux finalement décapités par Koga. Cet événement allait marquer un tournant dans ma vie : je n'avais plus qu'un gardien pour le moment, les deux autres étant décédés. Il était temps de tenter quelque chose, n'est-ce pas ?... Malheureusement, c'est dans ce genre de moments propices que le destin s'acharne. Soudainement, je ne voyais plus que des sorciers autour de moi.

2020年03月 — 東京

C'est lors des périodes de trouble qu'il faut agir. Elles sont un terreau fertile, pour le changement. Les choses sont devenues compliquées, au sein du Matsuhime-rengo. Cette guerre des gangs qui gangrène Tokyo a finalement eu du bon : les vampires ont volé l'artefact, et... Nous avons pu retrouver notre liberté, un court instant. Un instant suffisant, pour que j'aie le temps de planter la graine de la révolte dans les esprits des quelques autres démons qui, pour la plupart, goûtaient pour la première fois à la liberté depuis leur transformation. Une décapitation, spectaculaire et grandiose, d'un sorcier devant eux. Pour leur prouver que lorsque nous ne sommes pas contraints par leurs stupides lois, ce sont finalement les Mephicents qui sont en haut de la chaîne alimentaire magique. De par notre immortalité, et nos aptitudes démoniaques, nous leur sommes supérieurs. Si les sorciers nous asservissent, c'est principalement par peur. Car au fond, ils savent qu'ils sont faibles. Et ça, les Mephicents l'ont compris lors de cette exécution publique, menée à l'aide de mes fidèles ombres.

Le leader de l'ombre. C'est le surnom que l'on m'a donné en secret, après l'exécution de ce sorcier devant les autres démons. La rébellion s'organise, sournoisement, sous le nez des sorciers encore trop occupés par leur guerre pour nous prêter attention. Agir dans l'ombre, avec les ombres, devenant nous-même une ombre menaçante, planant au dessus de l'organisation magique. Bientôt, cette ombre sortira au grand jour. Et quand les sorciers la verront, il sera déjà trop tard. La sournoiserie est de mise. La tromperie également. Plus nous resterons longtemps dans le secret, plus nous deviendrons puissant, afin de les renverser. Il est temps d'inverser la donne. Bientôt, ce seront les sorciers qui devront nous obéir.
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Jeu 2 Avr - 15:27
Yamane Akihito
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Yamane Akihito
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Welcome welcome, avec ce visage pour un mephi, ça promet 霊 —  Problème d'émotion {LEADER DES MEPHICENTS} 578721815
Très hâte de voir la suite de ta fiche héhé, c'est un peu vide jusqu'à maintenant et je suis 100% curieux de voir 霊 —  Problème d'émotion {LEADER DES MEPHICENTS} 578721815 (Le fantôme du petit bois, j'aime, seal of approuval de Aki *SORS*)

Bon courage 霊 —  Problème d'émotion {LEADER DES MEPHICENTS} 1687015808 霊 —  Problème d'émotion {LEADER DES MEPHICENTS} 1687015808
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Jeu 2 Avr - 15:30
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Ooooooooh les démons apparaissent 霊 —  Problème d'émotion {LEADER DES MEPHICENTS} 3460838292

Bienvenue parminou 霊 —  Problème d'émotion {LEADER DES MEPHICENTS} 1687015808

malgré que j'aurais aimé avoir des membre de ma meute 霊 —  Problème d'émotion {LEADER DES MEPHICENTS} 3197503535 霊 —  Problème d'émotion {LEADER DES MEPHICENTS} 1687015808
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Jeu 2 Avr - 15:36
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Merci à vous deux 霊 —  Problème d'émotion {LEADER DES MEPHICENTS} 4209624193 c'est encore un peu vide, j'attend les dernières précisions !

Miss Ruby, t'inquiètes, sans trop spoiler, il y en a un qui arrive. Mais pas sur que tu l'aimes beaucoup, c'est un gros beauf misogyne ce garou 霊 —  Problème d'émotion {LEADER DES MEPHICENTS} 3460838292
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Jeu 2 Avr - 16:17
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Welcome petit démon 霊 —  Problème d'émotion {LEADER DES MEPHICENTS} 3460838292 霊 —  Problème d'émotion {LEADER DES MEPHICENTS} 3460838292 Hâte de voir tout ce que tu prépares avec ce perso fort intéressant déjà hihi

Fighting pour la fichette :pompom: :pompom:
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Jeu 2 Avr - 16:33
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Oh un petit nouveau dans le nouveau groupe **
Il promettait d'être intéressant en plus ce groupe ~ Du coup j'ai hâte de voir ce que tu vas faire de ton personnage !

Bienvenue sur Kurasa :pompom:

& bon courage pour terminer tout ça ~
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Jeu 2 Avr - 17:31
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Aaaw merci a vous deux !
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Jeu 2 Avr - 19:28
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OMD premier Maleficent, le leader est déjà là !!! °0°
C'est pour mieux nous faire trembler o.o

Bienvenue parmi nous avec ce personnage de premier choix, très hâte de lire la suite 霊 —  Problème d'émotion {LEADER DES MEPHICENTS} 1687015808 霊 —  Problème d'émotion {LEADER DES MEPHICENTS} 2440448977
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Jeu 2 Avr - 19:30
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HINHINHIN Merci jeune homme 霊 —  Problème d'émotion {LEADER DES MEPHICENTS} 3388723186
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Jeu 2 Avr - 19:38
Hayashi Kazuo
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Hayashi Kazuo
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Oh tu veux tenter le leader de l'ombre 霊 —  Problème d'émotion {LEADER DES MEPHICENTS} 578721815 Voilà qui est très intéressant et je comprends mieux pourquoi toutes ces questions à son sujet hé hé

En tout cas, ça commence plus que bien cette fiche, j'ai vraiment hâte de lire la suite  霊 —  Problème d'émotion {LEADER DES MEPHICENTS} 2218265724  霊 —  Problème d'émotion {LEADER DES MEPHICENTS} 23863726 Puis Kyo va tellement dans ce rôle de mephi  霊 —  Problème d'émotion {LEADER DES MEPHICENTS} 3644709302 Quand mon Kazuo en deviendra un, il comptera bien sur lui  霊 —  Problème d'émotion {LEADER DES MEPHICENTS} 2981495517  

Fighting pour le reste  et tu sais où où nous trouver, comme l'a dit Aki 霊 —  Problème d'émotion {LEADER DES MEPHICENTS} 1687015808  霊 —  Problème d'émotion {LEADER DES MEPHICENTS} 4209624193  霊 —  Problème d'émotion {LEADER DES MEPHICENTS} 2520681182  霊 —  Problème d'émotion {LEADER DES MEPHICENTS} 660874757
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Jeu 2 Avr - 20:31
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Ooooh je vais prendre kazuo sous mon aile démoniaque ensuite alors ?! Intéressant 霊 —  Problème d'émotion {LEADER DES MEPHICENTS} 98360706
Et ouais les questions c'est ma spécialité 霊 —  Problème d'émotion {LEADER DES MEPHICENTS} 3388723186
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Jeu 2 Avr - 20:35
Hayashi Kazuo
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Hayashi Kazuo
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Oui, enfin pas tout de suite tout de suite, parce qu'après ça fera des changements dans son groupe, mais on en reparlera par mp plus tard 霊 —  Problème d'émotion {LEADER DES MEPHICENTS} 2981495517

Elles étaient pertinentes, donc on te pardonne 霊 —  Problème d'émotion {LEADER DES MEPHICENTS} 3388723186 (Je plaisante bien entendu et cesse de flooder aussi XDD 霊 —  Problème d'émotion {LEADER DES MEPHICENTS} 578721815 )
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Sam 4 Avr - 11:40
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Hello ! Bienvenue sur ce forum 霊 —  Problème d'émotion {LEADER DES MEPHICENTS} 4209624193 J'espère que tu vas t'y plaire !
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Sam 4 Avr - 11:46
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Merci mamie ! 霊 —  Problème d'émotion {LEADER DES MEPHICENTS} 3243796506
On verra si on se trouve un petit lien,au plaisir de RP de nouveau avec toi si jamais !
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Sam 4 Avr - 19:41
Hayashi Kazuo
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Hayashi Kazuo
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Pour commencer, bienvenue officiellement sur le forum  霊 —  Problème d'émotion {LEADER DES MEPHICENTS} 660874757 Encore une fiche que je me suis régalée à lire  霊 —  Problème d'émotion {LEADER DES MEPHICENTS} 23863726 Ici encore c'est très appréciable toutes ses références historiques que tu t'es donnée la peine d'intégrer pour rendre ton personnage plus crédible, ce qui fonctionne à merveille, surtout que Rei a vu du pays. J'aime qu'on sente dans la fiche sa progression, comment un humain peut devenir un monstre avec des événements précis dans sa vie, pas forcément liés au surnaturel. Même si dans son  cas, c'est devenu un mephicent. On ressent bien l'injustice de sa condition d'esclave, ce désir épris de retrouver sa liberté, et qui donnent de très bonnes fondations à son rôle de leader de l'ombre. Les sorciers et leur cruauté sont aussi très bien dépeints. Je suis certaine que les mephicents sont entre de bonnes mains avec Rei à leur tête  霊 —  Problème d'émotion {LEADER DES MEPHICENTS} 3460838292 Rei est aussi un sacré personnage, il a la classe et j'ai hâte aussi de suivre son évolution avec Tamao notamment. Amuse-toi bien ici  霊 —  Problème d'émotion {LEADER DES MEPHICENTS} 4146548944  霊 —  Problème d'émotion {LEADER DES MEPHICENTS} 3179843753  霊 —  Problème d'émotion {LEADER DES MEPHICENTS} 2518846475

Il va vous falloir désormais trouver vos marques, voici donc un peu d'aide sur les priorités   Un téléphone peut toujours être utile afin d'être joignable, c'est par ici que ça se passe ! Vous êtes libre de créer une fiche de liens pour en trouver avec vos nouveaux voisins(n'oubliez pas de la tenir à jour merci 霊 —  Problème d'émotion {LEADER DES MEPHICENTS} 578721815) ou bien de procéder par MP si vous préfèrez manœuvrer dans l'ombre. Si vous avez besoin d'un endroit où travailler, de changer de groupe ou bien de vous multiplier, le bureau des applications est fait pour cela. Il existe également un petit sujet afin de signaler les rps finis, vous seriez un amour d'y penser. Quant aux ralentissements et aux absences, tout est dit ici. Surtout, n'oubliez pas de vous amuser, c'est le plus important  
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